Et reprendre la danse

Et reprendre la danse, ma passion, depuis le temps que je me le dis.
Une passion en est-elle une si on ne la pratique pas ? Peut-elle s’amoindrir avec le temps ? Si j’ai laissé tomber, j’espère que le jour où j’essaierai à nouveau, elle saura me surprendre, me reprendre. Que devrais-je retenter ? Pas du classique, pas assez permissif, ni du moderne-jazz, trop léger. Puis je connais déjà.
La danse contemporaine, l’alliance de la rigueur et de la libre expression. De la salsa peut-être. Mais cela se danse à deux. Danser en groupe, oui, car on reste élément essentiel d’un tout, on participe à l’unité comme on peut s’en dégager. Danser en couple, non. Ce n’est pas deux danseurs distincts, c’est un couple. C’est ensemble, c’est attachés, c’est contraignant. C’est contraignant car si je décide enfin de reprendre la danse, c’est justement pour me retrouver, moi, seule. Dans un groupe je peux m’exprimer indépendamment. En couple, en communion tactile avec l’autre, de plus, l’homme, j’imagine que je me sentirais pas libre, en tout cas moins.
Tout comme je préfère marcher, même longtemps, que de m’embarrasser d’un vélo.